Consommateurs de compléments alimentaires : Qui sont-ils ?

Consommateurs de compléments alimentaires : Qui sont-ils ?

Comme chaque année, Synadiet, le syndicat français des compléments alimentaires, vient de révéler les résultats de son observatoire des consommateurs de compléments alimentaires 2022. L’étude a été menée par Harris Interactive en février auprès de 1372 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 18 ans.

Qui sont les consommateurs de compléments alimentaires ?

L’enquête de Harris Interactive révèle que les Français ont, en majorité, déjà consommé des compléments alimentaires. En effet, 59 % des personnes interrogées affirment qu’ils ont consommé des compléments alimentaires au cours de ces 2 dernières années. Cette proportion n’a pratiquement pas bougé par rapport à l’observatoire de 2021 (58 %). 

Les consommateurs sont des consommatrices en majorité (57 %). 

Leur âge moyen est de 46,6 ans. Ils sont plus fortement représentés dans les classes d’âges des 35/49 ans (30 %) et des 50/64 ans (24 %). 

Par ailleurs, pour une grosse proportion (42 %), il s’agit de consommateurs récents qui ont consommé pour la 1° fois des compléments alimentaires il y a moins d’un an (voir graphique ci-dessous).

D'après les données de l'enquête Harris Interactive

Il s’agit aussi de consommateurs plus réguliers

En effet, ils sont 71 % à consommer des compléments alimentaires en continu ou plusieurs fois par an, ce qui représente 6 points de plus par rapport à 2021.

D'après les données de l'enquête Harris Interactive

Quels types de compléments alimentaires consomment-ils ?

Les compléments alimentaires majoritairement consommés sont dans l’ordre : 

  • les vitamines et minéraux (64 %), 
  • les produits de la ruche (42 %), 
  • les oméga 3/6/9 (30 %), 
  • les huiles essentielles (27 %),
  • les probiotiques (27 %). 

Ensuite, viennent les levures, les plantes médicinales, …

Comment perçoivent-ils les compléments alimentaires ?

En majorité, les consommateurs perçoivent les compléments alimentaires comme des produits destinés à combler les déficiences alimentaires.

Pour certains d’entre eux, il s’agit même de produits destinés à soigner les maux du quotidien (33 %) voire même toutes les maladies (7 %). Cette vision n’est pas forcément en accord avec la définition règlementaire des compléments alimentaires et nous pourrions penser qu’elle peut être influencée par les communications parfois border line de certains distributeurs sur le marché.

D'après les données de l'enquête Harris Interactive

Dans quels buts les compléments alimentaires sont-ils utilisés ?

Les consommateurs utilisent les compléments alimentaires principalement pour :

  • Améliorer leur forme, leur vitalité, leur énergie,
  • Améliorer leur système immunitaire,
  • Les aider à gérer leur stress et se relaxer,
  • Améliorer leur digestion ou leur transit.

Ceci est tout à fait en accord avec les résultats des ventes de compléments alimentaires pour l’année 2021.

D'après les données de l'enquête Harris Interactive

Quels sont leurs critères d’achats ?

Au-delà des indications, d’autres critères jouent un rôle essentiel au moment de l’achat des compléments alimentaires. 

Dans l’ordre, nous pouvons citer les plus importants (réponses  » plutôt important  » et  » très important « ) :

  • Le caractère naturel pour 80 %,
  • L’utilité écrite sur le produit pour 74 %,
  • L’absence d’additifs pour 74 %,
  • La familiarité des ingrédients actifs pour 70 %,
  • La fabrication française pour 67 %
  • Le prix pour 67 %,
  • L’origine française des ingrédients pour 67 %,
  • Les conseils du prescripteur ou du vendeur pour 65 %.

Le caractère bio des produits n’arrive qu’en 11° position.

Lorsqu’ils achètent pour la première fois un complément alimentaire, 51 % des consommateurs s’orientent vers les pharmacies. Ceci est tout à fait en accord avec les résultats des ventes 2021 qui montrent que les pharmacies représentent le réseau de distribution le plus important sur ce marché avec 50 % de parts de marché. D’ailleurs, les consommateurs font confiance à 55 % aux conseils de professionnels de santé (médecins, pharmaciens) lorsqu’ils achètent des compléments alimentaires.

Et les non-consommateurs ?

Comme nous l’avons vu au début de cet article, 59 % des Français ont consommé au moins une fois des compléments alimentaires au cours des 2 dernières années. Cela signifie donc qu’ils sont 41 % de non-consommateurs. Cela représente un énorme potentiel. Aussi, il est intéressant de comprendre ces personnes.

Comme le montre le graphique précédent, parmi les principaux freins, nous voyons que les non-consommateurs ne sont pas convaincus par les compléments alimentaires :

  • Ils considèrent qu’ils n’en ont pas besoin,
  • Les jugent inefficaces,
  • N’ont pas confiance dans leur composition, notamment vis-à-vis de la présence d’additifs ou d’ingrédients qu’ils ne connaissent pas,
  • Ils préfèrent se tourner vers d’autres solutions,
  • Ils pensent qu’ils sont dangereux, ont entendu des avis négatifs et sont parfois déconseillés par les professionnels de santé,
  • Ils trouvent leur usage compliqué.

Quels sont les axes de progrès possibles ?

1 - Améliorer les formules et l'usage des produits

  • Comme nous l’avons précédemment vu, les consommateurs souhaitent des formules simples, naturelles, clean label. La présence d’additifs dans les compléments alimentaires est même un frein important chez les non-consommateurs. Ainsi, il serait probablement utile de prendre en compte ce point lors de la conception de nouveaux compléments alimentaires. En outre, plusieurs produits présents sur le marché contiennent beaucoup d’additifs controversés. Leur reformulation serait sans doute nécessaire.  
  • Par ailleurs, comme pour les autres denrées alimentaires, les consommateurs sont sensibles à l’origine française des ingrédients et des fabrications. Ainsi, dans la mesure du possible, il serait intéressant de sourcer les ingrédients en France. Cependant, pour plusieurs types d’ingrédients, cela est difficile voire impossible. Il serait aussi essentiel de privilégier les façonniers français.
  • Les non-consommateurs trouvent également que les produits sont difficiles à utiliser. En effet, certains comprimés peuvent parfois trop gros, et donc difficile à avaler. Certains protocoles de prise sont complexes. Il serait sans doute intéressant que les développeurs se mettent à la place des usagers lorsqu’ils conçoivent de nouvelles formules.

2 - Faire preuve de pédagogie

Les consommateurs précisent que les informations présentes sur les étiquetages sont importantes lors de leur achat. Par ailleurs, les non-consommateurs considèrent que les produits sont d’utilisation complexe. Aussi, il est essentiel d’avoir des étiquetages clairs et faciles à comprendre, qui contiennent des informations explicites sur l’utilité des produits et la nature des ingrédients actifs, les modes d’emploi et les conseils d’utilisation.

3 - Améliorer l'image des produits

Les compléments alimentaires sont souvent dénigrés pour plusieurs raisons : 

  • certains opérateurs peuvent employer des allégations non-autorisées,
  • les preuves scientifiques sont parfois jugées non-suffisantes,
  • leur utilité peut parfois être remise en cause par les scientifiques, les professionnels de santé. 

Une meilleure auto-régulation au sein de la profession pourraient être nécessaire notamment pour ce qui concerne le respect de la règlementation relative aux allégations de santé. S’appuyer d’avantage sur des preuves scientifiques et sur la caution médicale serait également utile.

4 - Agir sur le prix ?

Le prix est un critère de choix important chez les consommateurs. Par ailleurs, il s’agit aussi d’un frein chez les non-consommateurs.

Cependant, il sera probablement plus difficile d’agir à ce niveau du fait du contexte inflationniste actuel.

En outre, agir sur le prix ne semble pas un axe à privilégier, car cela contribue à la dégradation de la qualité des produits. Par ailleurs, la guerre des prix conduit à la mort d’un marché qui n’innove plus…

Vous souhaitez lancer une nouvelle gamme de compléments alimentaires, convaincre les non-consommateurs grâce à des produits qui répondraient mieux à leurs attentes ?

Contactez-moi !

Source : Observatoire des consommateurs de compléments alimentaires – Mars 2022 – www.synadiet.org 

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